L’éducation: arme de liberté et de dignité pour les migrants

Depuis 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme stipule que chaque personne est en droit d’accéder à l’éducation et aux études. Cependant, en 2024, il y a toujours un nombre bien trop élevé d’enfants et de jeunes qui ne vont pas à l’école.

Selon l’UNSECO, plus de 250 millions d’enfants n’ont pas l’accès à l’éducation et près de 4 millions de jeunes réfugiés ne sont pas scolarisés. Ce chiffre a encore augmenté cette année, notamment avec la guerre en Ukraine ou en Palestine, plus d’un tiers des enfants ne peuvent pas se rendre à l’école.

L’importance de l’éducation

L’éducation a pour but d’aider l’Homme à franchir les différents étapes de sa vie et d’apporter sa contribution à la société. Les personnes ayant fréquenté l’école et atteint un niveau d’études élevé sont considérées comme étant plus aptes au travail et sont plus susceptibles d’avoir un salaire élevé.

Avoir accès à l’éducation aide donc à sortir les hommes et les femmes de la pauvreté, de diminuer les inégalités et ainsi de fournir la possibilité de vivre une meilleure vie.

Un avenir compromis

De nombreux droits de l’hommes tels que l’éducation sont pris pour acquis jusqu’à ce qu’ils soient retiré. L’éducation est un outil essentiel de protection de la dignité humaine, mais l’accès à celui-ci est souvent menacé. Par exemple quand des personnes sont forcées à fuir de leur pays pour échapper à un conflit, une guerre, une persécution ou une mauvaise situation économique.

Malheureusement, dans leur pays d’arrivé, l’accès à l’éducation n’est toujours pas certain.

L’absence de compétences pour l’apprentissage tout au long de la vie handicape les enfants sur plusieurs fronts. Devenir un adulte financièrement indépendant et intégré dans le monde du travail devient une épreuve. Leur voix est réduite au silence dans les discussions qui les concernent directement, les privant de l’opportunité de façonner leur propre avenir et celui de leur communauté.

Un parcours semé d’embuches

En Europe, la convention des droits de l’Homme stipule que tout individu migrant et mineur d’âge doit pouvoir bénéficier de l’accès à l’éducation aux mêmes conditions que les ressortissants des États membres de l’Union européenne, et ce indépendamment de leur statut juridique. La scolarisation des migrants et réfugiés est donc obligatoire.

La scolarité des enfants exilés est une chance pour eux, mais aussi un vrai parcours d’obstacles.

Certains n’ont pas de logement et viennent en classe après avoir passé la nuit dehors, sans avoir mangé depuis plusieurs jours et sans possibilité de prendre une douche.

La fatigue, la peur, les moqueries des camarades rendent compliqué voire impossible d’étudier et de faire ses devoirs.

Des barrières linguistiques et culturelles

L’apprentissage de la langue d’accueil est un défi majeur pour les élèves migrants. La maîtrise insuffisante de la langue peut entraver leur compréhension des cours, leur participation en classe et leurs résultats scolaires. De plus, les différences culturelles peuvent créer des incompréhensions entre les élèves migrants et leurs enseignants, et les amener à se sentir isolés et exclus.

Pour surmonter ces barrières, il est important de mettre en place des mesures d’adaptation et de soutien. Cela peut inclure :

  • Des cours de langue d’accueil adaptés aux besoins des élèves migrants
  • Des formations pour les enseignants sur les défis spécifiques des élèves migrants
  • Des activités interculturelles pour favoriser la compréhension et le respect mutuel
  • Un soutien individualisé pour les élèves en difficulté

La prise en compte des barrières linguistiques et culturelles est essentielle pour garantir le succès scolaire des élèves migrants. En investissant dans des mesures d’adaptation et de soutien, nous pouvons leur donner les outils dont ils ont besoin pour réussir et s’épanouir dans leur nouvelle communauté.

Solutions et initiatives pour garantir le droit à l’éducation

Un meilleur accès à l’éducation pour les migrants commencent par un accès à l’éducation partout à travers le monde. Plusieurs programmes et ONG comme Louvain Coopération organisent des cours d’alphabétisation dans plusieurs pays pour apprendre aux jeunes à lire, écrire et compter.

Grâce à ces organisations, l’éducation est rendue plus accessible, complète et agréable dans un grand nombre de pays comme le Liban, le Népal ou encore le Bénin.

La santé et le bien-être des travailleurs migrants aux Émirats Arabes Unis

Les travailleurs migrants aux Émirats Arabes Unis (EAU) font face à un certain nombre de problèmes quant à leur santé et à leur bien-être. Ils sont souvent exposés à de longues heures de travail, des environnements dangereux et une exposition prolongée à la chaleur, ce qui augmente les risques d’accidents et autres maladies. De plus, certains rapports ont montré que les travailleurs sur les chantiers de construction pour la Coupe du Monde étaient régulièrement menacés lorsqu’ils buvaient de l’eau ou prenaient des pauses.

De plus, en dehors des heures de travail, les travailleurs migrants sont souvent logés dans des conditions déplorables , privés d’un soin médical de base et confrontés à une malnutrition . La combinaison de ces facteurs peut entraîner une variété de graves conséquences sur la santé à long terme , y compris des conditions chroniques ou des blessures invalidantes qui limitent leur capacité à retourner chez eux .

Ainsi , pour assurer la santé et le bien-être des travailleurs migrants vivant aux EAU , il est important que cette population soit protégée contre l’exploitation. Il faut mettre en place des mesures pour améliorer le système existant afin que ces personnes puissent jouir pleinement de meilleures conditions sanitaires, sociales et professionnelles.

Les conditions de travail des migrants sur les autres chantiers

Le problème des mauvaises conditions de travail et de l’exploitation des travailleurs migrants n’est pas limité aux chantiers liés à la Coupe du Monde. Les abus et la discrimination sont répandus sur d’autres projets en construction, particulièrement ceux qui sont financés par le gouvernement. De plus, il est rapporté qu’une partie significative de ces emplois est soit non rémunérée ou payée à un taux extrêmement bas.

Ainsi, pour assurer que ces travailleurs bénéficient d’un salaire juste et adéquat ainsi que des droits et protections qui leur reviennent, il faut mettre en place un système clair et transparent pour suivre les plaintes et enquêter efficacement sur les cas de mauvais traitements. Dans le même temps, le gouvernement devrait prendre des mesures pour offrir une meilleure protection sociale aux travailleurs migrants et investir dans des formations professionnelles afin qu’ils puissent trouver des emplois à long terme dans le secteur formel.

Les conséquences de la chaleur extrême pour les travailleurs

Les températures extrêmes des Émirats Arabes Unis sont particulièrement connues pour leur impact négatif sur la santé et le bien-être des travailleurs migrants. L’exposition continue à de telles conditions peut entraîner une variété de problèmes médicaux et comportementaux, y compris des maux de tête, des étourdissements, une perte d’appétit, une déshydratation et des malaises musculaires. Sans un bon système de climatisation et de ventilation, faire du travail physique peut être très pénible pour la majorité des travailleurs exposés à ces environnements extrêmement chauds.

En outre, cette exposition accrue à la chaleur et à l’humidité peut également entraîner une insuffisance cardiaque ou rénale ainsi que d’autres affections graves qui nécessitent une prise en charge immédiate. Ainsi, il est essentiel que les employeurs fournissent aux travailleurs migrants une protection adéquate contre la chaleur et qu’ils garantissent l’accès aux soins urgents lorsque nécessaire.

Le droit à la santé des migrants : ce qu’il faut savoir !

On décompte en 2022 plus de 1 milliard de déplacés dans le monde. Ce chiffre correspond presque au huitième de la population mondiale. Parmi ceux-ci, 281 millions sont des migrants internationaux, 26,6 millions des réfugiés et 4,4 millions des demandeurs d’asile.

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’on s’attend à ce que leur nombre augmente du fait de la pauvreté et de l’insécurité. La législation internationale engage les États à protéger les droits des migrants durant leurs séjours à l’étranger. Ces droits concernent notamment la santé.

Focus sur le droit de la santé des migrants à l’échelle internationale !

Le cadre règlementaire

Le droit à la santé est un aspect fondamental des droits de l’homme. Dans son article 12, le PIDESC donne une définition assez large du droit à la santé. Il l’entend comme : « le droit qu’à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre ».

La spécificité de ce droit est qu’il vous confère aussi des libertés. À l’adresse https://www.medecinsdumonde.org/action/migration-exil-droits-sante/, vous pourrez en apprendre davantage et profitez d’une réelle assistance.

Selon la charte internationale, toutes les personnes se trouvant sur un territoire ont droit aux soins de santé de qualité sans distinction de statut. Cette considération fait du droit à la santé un droit universel inaliénable.

De fait, malgré leur statut particulier, les migrants et les réfugiés doivent bénéficier des mêmes soins de santé que les résidents. La législation internationale n’est hélas pas toujours appliquée. Certains migrants et leurs enfants sont ainsi en marge de la prise en charge sanitaire du fait de leur statut.

Les obstacles des migrants à l’accès aux soins de santé

Bien que les migrants aient droit aux soins de santé notamment, en pratique, ils font face à de nombreuses difficultés sanitaires de divers ordres.

D’abord, il existe une certaine asymétrie entre le droit international et la législation nationale d’un pays. Dans certains pays en effet, des migrants sont privés de soins de qualité par la loi. Cette restriction peut d’ailleurs s’étendre à leurs enfants.

Plus concrètement, certains États excluent les migrants en situation irrégulière de nombreux programmes nationaux. Cela concerne par exemple la promotion de la santé, la prévention et le traitement des maladies et les soins y afférents.

La divergence entre législations nationale et internationale constitue de fait un obstacle à la santé des migrants. Il faut également tenir compte des différences culturelles comme la langue.

Certains médecins sont dans l’incapacité de communiquer normalement avec les patients immigrés ou réfugiés. Cela peut en effet amener à commettre des professionnelles.

Parfois, les professionnels de santé sont obligés de revoir leur démarche et de prescrire des examens supplémentaires. Cette précaution qui part pourtant d’une bonne intention allonge la prise en charge et son cout pour des migrants souvent sans sécurité financière.

Par ailleurs, c’est une réalité que la xénophobie ainsi que l’exclusion sociale, politique et économique poussent souvent les migrants à vivre dans la précarité totale. La pauvreté, l’absence de logement et l’exploitation sont pourtant souvent à l’origine de nombreuses maladies.

Il faut également noter que dans un contexte de crise humanitaire, le pays d’accueil peut faire face à un manque de ressources. Il peut s’agir de pénurie en médicaments ou de faible nombre d’établissements de santé.

Le droit à la santé des migrants : un facteur déterminant du développement durable

L’agenda 2030 de développement durable fixé par l’ONU a mis en place un ensemble de mesures permettant d’atteindre des objectifs spécifiques. Ils ont permis de définir des priorités transversales :

  • La réduction des inégalités globales ;
  • Mieux gérer les changements climatiques ;
  • Lutter contre la xénophobie ;
  • Mettre en place à l’intérieur des pays des dispositifs de gestion des déplacés internes, etc.

Ces points renvoient tous d’une manière ou d’une autre au respect du droit de santé. En effet, la réduction de la discrimination des migrants en matière d’accès aux services sanitaires constituerait une avancée notable dans la lutte contre les inégalités.

Par ailleurs, automatiser la prise en charge sanitaire des personnes sans distinction de statut devrait considérablement atténuer la sévérité des migrations dues aux changements climatiques.

Une meilleure résilience aux effets du changement climatique permettrait aussi d’éviter certaines migrations. Le risque sanitaire dû au déplacement serait ainsi considérablement réduit.

En ce qui concerne la lutte contre la xénophobie, elle devrait permettre de mieux comprendre et traiter les étrangers. Une plus grande générosité nationale devrait permettre aux migrants de disposer d’une stabilité financière et de meilleurs soins de santé.

Des migrants échappent de peu à la mort dans un réservoir d’acide sulfurique

En 2009, une douzaine de migrants tentant de se rendre du nord de la France en Grande-Bretagne ont évité une mort effroyable lorsqu’un chauffeur de camion les a trouvés cachés dans un réservoir au moment où il s’apprêtait à remplir la citerne d’acide sulfurique, selon des ouvriers de l’usine locale.

Douze migrants ont évité de justesse une mort violente mercredi lorsqu’ils ont été retrouvés cachés dans un réservoir sur le point d’être rempli d’acide sulfurique dans le nord de la France.

« Des humains se retrouvant dans de l’acide à 94%, cela aurait inévitablement conduit à une mort certaine », a déclaré Dominique Vanneste, directeur d’une usine chimique à Calais. La ville est une étape pour les immigrés illégaux qui tentent d’atteindre la Grande-Bretagne outre-Manche.

Un chauffeur de camion était sur le point de remplir sa citerne d’acide à l’usine lorsqu’il a entendu un bruit provenant de l’intérieur, a déclaré Vanneste. « Nous avons appelé la police, qui a fait sortir 12 personnes. Nous étions à un doigt près d’une terrible catastrophe », a-t-il ajouté.

Les migrants essaient souvent de se cacher dans des camions dans et autour de Calais à destination de la Grande-Bretagne.

Les autorités françaises ont lancé de nombreuses campagnes de répression contre les migrants dans la région ces dernières années et ont fermé la jungle de Calais.

Les organisations humanitaires estiment qu’entre 800 et 1000 migrants – dont des Afghans, des Erythréens, des Somaliens, des Soudanais, des Iraniens, des Nigérians et des Kurdes – dorment dans la rue dans la région de Calais.

dangers migrants cuve acide sulfurique

Les dangers de l’acide sulfurique

L’acide sulfurique est un produit chimique très puissant qui est hautement corrosif. 

Corrosif signifie qu’il peut provoquer de graves brûlures et des lésions tissulaires lorsqu’il entre en contact avec la peau ou les muqueuses.

L’acide sulfurique  est utilisé dans une vaste gamme d’applications industrielles, du traitement de l’eau et des eaux usées à la fabrication de produits chimiques, d’engrais et de batteries de voiture.

Cet acide hautement exothermique présente de sérieux défis de stockage :

  • L’acide sulfurique est un produit chimique extrêmement lourd qui testera l’intégrité mécanique de n’importe quel matériau.
  • L’ajout d’eau à l’acide sulfurique concentré entraîne la dispersion d’un aérosol d’acide sulfurique – ou pire encore, une explosion.
  • Si de l’acide sulfurique est renversé sur des métaux, il peut créer de l’hydrogène gazeux hautement inflammable.
  • Les brûlures cutanées et corporelles causées par l’acide sulfurique sont potentiellement plus graves que les brûlures causées par d’autres acides forts.
  • L’acide sulfurique déshydrate tout ce qu’il touche, et la chaleur causée par cette réaction avec l’eau peut créer des dommages thermiques secondaires.

L’acide sulfurique se trouve notamment dans :

  • Acide de batterie de voiture
  • Certains détergents
  • Munitions chimiques
  • Certains engrais
  • Certains nettoyants pour cuvettes de toilettes

Les premiers symptômes comprennent une douleur intense sur la zone de contact.

Symptomes en cas d’ingestion :

  • Difficulté à respirer en raison d’un gonflement de la gorge
  • Brûlures dans la bouche et la gorge
  • Bave
  • Fièvre
  • Développement rapide d’une pression artérielle basse (choc)
  • Douleur intense dans la bouche et la gorge
  • Problèmes d’élocution
  • Vomissements, avec du sang
  • Perte de vision

Les symptômes en cas d’inhalation du poison peuvent inclure :

  • Peau, lèvres et ongles bleutés
  • Difficulté respiratoire
  • Faiblesse corporelle
  • Douleur thoracique (oppression)
  • Étouffement
  • Tousser
  • Tousser du sang
  • Vertiges
  • Pression artérielle faible
  • Impulsion rapide
  • Essoufflement

Les symptômes d’un contact avec la peau ou les yeux peuvent inclure :

  • Brûlure, drainage et douleur de la peau
  • Brûlure, écoulement et douleur oculaire
  • Perte de vision

Premiers soins

Ne pas faire vomir une personne empoisonnée. Cherchez de l’aide médicale immédiatement.

Si le produit chimique est sur la peau ou dans les yeux, rincer abondamment à l’eau pendant au moins 15 minutes.

Si le produit chimique a été avalé, donner immédiatement de l’eau ou du lait à la personne. NE PAS donner d’eau ou de lait si la personne présente des symptômes qui la rendent difficile à avaler. Ceux-ci peuvent inclure des vomissements, des convulsions ou une diminution du niveau de vigilance.

Si la personne a inhalé le poison, amenez-la immédiatement à l’air frais.

Avant d’appeler les services d’urgence

Obtenez les informations suivantes, si possible :

  • L’âge, le poids et l’état de la personne
  • Nom du produit (ainsi que les ingrédients et le dosage si connus)
  • L’heure de l’ingestion
  • Quantité avalée
  • Apportez le récipient avec vous aux urgences.

L’impact du Covid-19 sur les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés 2021, nous reconnaissons la persévérance et commémorons le parcours de toutes les communautés de migrants (réfugiés, demandeurs d’asile, déplacés internes, apatrides, travailleurs migrants et sans-papiers) à travers le monde. 

Nous marquons cette journée au milieu de changements sociaux sans précédent et d’une pandémie mondiale qui a mis à l’épreuve notre résilience et mis en évidence des inégalités systématiques.

Les migrants sont encore plus vulnérables avec la pandémie 

Les migrants constituent une population diversifiée, particulièrement vulnérable à l’infection lorsqu’ils voyagent. En effet, il ne leur est pas toujours possible de prendre les précautions Covid-19 nécessaires dans leurs voyages parfois pénibles.  Alors comment se procurer des EPI –équipements de protection individuel– quand on doit d’abord penser à sa survie et à celles de ses proches.

Partout dans le monde, les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés font partie des groupes sociaux les plus touchés par la pandémie, souffrant de manière disproportionnée des conséquences sociales et économiques, ainsi que des réponses politiques pour faire face à la crise de Covid-19. 

Même après leur arrivée à destination, les populations migrantes continuent de faire face à des risques disproportionnés, vivant souvent dans des abris bondés et des zones urbaines densément peuplées, avec de mauvaises conditions d’hygiène et un accès limité ou inexistant aux soins de santé. Il a été signalé des cas d’infections au Covid-19 dans des camps de réfugiés au  Bangladesh, en  Bosnie-Herzégovine, en  Grèce, au  Japon, au  Mexique, au  Panama,  aux États-Unis et dans de nombreux autres pays.

Les observatoires internationaux ont observé et mesuré un éventail d’événements qui ont affecté les populations migrantes tout au long de la pandémie, principalement par le biais de l’inégalité des groupes sociaux. sous-composant. 

Les données montrent que pour l’aspect de l’égalité des groupes sociaux, au moins 15,4 % des pays couverts ont pris des mesures ou des actions jugées préoccupantes du point de vue de la démocratie et des droits de l’homme depuis juillet 2020. 

Cela illustre comment le confinement de Covid-19 les mesures ont gravement affecté les droits sociaux de groupes particuliers, aggravant les préoccupations existantes en matière de droits de l’homme, telles que la discrimination, les attaques xénophobes, les inégalités entre les sexes et l’augmentation de la violence sexiste, l’accès réduit à l’éducation, les arrestations et les mauvais traitements des migrants, ainsi que les attaques contre les migrants et les retours forcés dans des conditions dangereuses pour les réfugiés.

Le Covid-19 a gravement interrompu les déplacements des migrants. Les fermetures, les restrictions de voyage et les fermetures de frontières ont conduit des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés à se retrouver bloqués dans des endroits où le virus est plus susceptible de se propager, y compris des camps et des centres de détention. De nombreux pays de toutes les régions ont utilisé Covid-19 comme excuse pour contourner le droit international et fermer les frontières et les ports aux demandeurs d’asile. 

Selon la Croix-rouge, tous les pays du monde ont mis en place une forme de restriction de la liberté de mouvement pendant la pandémie, et il y a actuellement 149 pays qui ont encore des restrictions de mouvement en place.

Amnesty International a documenté les pratiques de détention des migrants dans le monde ; cependant, de nombreux pays d’Afrique ont été particulièrement touchés à cet égard en raison de conflits de longue durée et de la répression dans la région. 

Selon l’ONG , près de 12 000 personnes qui tentaient de quitter le pays en 2020 ont été capturées par les garde-côtes  libyens , la majorité d’entre elles étant par la suite placées dans des centres de détention surpeuplés. 

De même, les autorités du  Ghana, du  Kenya, du  Maroc et de la Tunisie ont arbitrairement arrêté et détenu des migrants en situation irrégulière et des demandeurs d’asile, les détenant dans des centres d’immigration, ainsi que dans des prisons et des gardes à vue. 

En Afrique du Sud, les sans-papiers ont été la cible d’attaques xénophobes de la part des responsables de la sécurité, faisant l’objet de harcèlement et d’arrestations préjudiciables pour des délits mineurs, après quoi ils sont placés dans des centres de détention surpeuplés. 

Le recours excessif à la violence lors des arrestations et les conditions dans les prisons et les centres d’immigration sont préoccupants, car les migrants auraient été victimes d’agressions, de quarantaine forcée, d’une assistance juridique limitée et de surpopulation qui rendent impossible la prévention de la propagation du virus et posent de graves risques pour la santé. La pandémie a également eu un effet significatif sur l’accès à l’éducation des enfants et des jeunes réfugiés en raison des fermetures d’écoles et de centres de formation. Des exemples de tels cas ont été observés au Kenya, en République centrafricaine , au  Niger et au Mali .

Le  Moyen-Orient  est la région avec les mesures les plus préoccupantes. Avec près de 77 pour cent de tous les pays de la région montrant des développements préoccupants, le problème clé signalé a été la discrimination contre les migrants et les réfugiés. 

Selon les observateurs, des abus contre les travailleurs migrants sont présents au  Liban, au  Qatar, en  Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. De même, bien que certains pays du Moyen-Orient aient inclus les migrants et les demandeurs d’asile dans les programmes de réponse nationaux, comme on l’a vu en Jordanie, de nombreux pays de la région ont exclu les travailleurs migrants et les réfugiés des programmes de santé liés à Covid-19 fournis aux citoyens et ont soit un traitement différencié, soit un traitement refusé en fonction de la nationalité des patients.  

De même, le Covid-19 a exacerbé les tensions entre les groupes de migrants et les communautés locales en  Asie et dans le Pacifique. On a enregistré des cas de diverses formes de discrimination à l’encontre des populations migrantes dans plusieurs pays de cette région. 

Dans certains cas, les migrants ont été blâmés pour la propagation du virus, comme par exemple au Bangladesh, en Indonésie, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Malaisie et à Singapour.. Cette situation a été marquée par des restrictions excessivement ciblées, y compris la détention et l’expulsion, et dans certains cas, une quarantaine forcée dans des conditions proches de la prison. 

Un autre exemple de mesures discriminatoires dans la région a été l’exclusion des migrants des plans de protection sociale adoptés pour faire face à l’impact de Covid-19, augmentant encore leur vulnérabilité à la maladie. Au  Japon , par exemple, les paiements de subventions de l’État ne sont disponibles que pour ceux qui ont le statut de résident. En  Corée du Sud , les migrants illégaux ont été exclus des programmes de distribution de masques parrainés par l’État, et  les programmes de vaccination de la Malaisie excluaient les migrants, les réfugiés, les apatrides et les personnes se trouvant dans les centres de détention pour migrants jusqu’en juin 2021.

En  Amérique latine et dans les Caraïbes , les migrants ont souffert de la suspension des programmes de réinstallation et d’un accès réduit aux procédures d’asile tout au long de la pandémie. De nombreux demandeurs d’asile et réfugiés ont été bloqués ou contraints de retourner dans des situations dangereuses et désastreuses dans des pays comme le  Venezuela . De plus, les migrants sans papiers et sans-papiers, ou ceux en situation irrégulière, ont été exposés à l’exploitation, aux séparations familiales et à la traite des êtres humains, comme en  El Salvador, au  Guatemala, au  Mexique et  aux États-Unis .

Dans toute l’ Europe , tous les groupes de migrants ont été touchés par divers degrés de confinement et d’état d’urgence. Des inquiétudes ont été exprimées au sujet des restrictions de grande envergure et des mesures de sécurité qui affectent directement la situation des groupes de migrants, en particulier ceux détenus dans des centres de détention pour immigrants surpeuplés sous confinement forcé. 

En  Autriche , un centre de réfugiés à Salzbourg avec 162 résidents a été mis en quarantaine, interdisant à tous les résidents de sortir. De plus, il y a eu des cas de migrants et de demandeurs d’asile menottés, attachés et détenus à leur entrée en  Croatie, en  Grèce, en  Italie, en  Pologne et en  Espagne . De plus, le  Global Monitor a signalé des cas de réfugiés et de migrants empêchés d’entrer dans le pays ou renvoyés illégalement, notamment en  Croatie , en  Grèce , en  Italie  et  en Macédoine du Nord. 

Pour surmonter ensemble le Covid-19, il est essentiel que personne ne soit laissé pour compte dans les efforts de relèvement mondial. 

Cependant, Universal-embassy a observé quelques grandes tendances mondiales montrant comment des groupes de migrants déjà marginalisés et des communautés déplacées ont été poussés davantage vers l’exclusion sociale, la pauvreté, les conflits et la persécution. Et plus récemment, le déploiement très inégal des vaccins dans le monde suscite des inquiétudes quant à l’exclusion accrue des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés.

 Afin de lutter avec succès contre la pandémie, nous devons garantir un accès juste et égal aux soins de santé, aux programmes de protection sociale et aux vaccinations vitales pour tous les pays et pour toutes les personnes, y compris toutes les catégories de migrants.

L’UEFA et le HCR unissent leurs forces pour soutenir les réfugiés

L’UEFA, l’Union des associations européennes de football association et le HCR, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, ont signé un protocole de coopération pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées de force. 

Dans un communiqué, ils déclarent vouloir exploiter « le pouvoir de transformation du football pour aider et défendre leurs droits et renforcer leur intégration dans leurs communautés d’accueil ».

L’UEFA et le HCR ont signé cette semaine un protocole de coopération pour soutenir l’accès des réfugiés au sport tout en améliorant leur inclusion sociale

Le HCR a déclaré dans un communiqué publié le 21 mai 2021 que le protocole engage les deux organisations à mettre en place des initiatives à long terme pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées de force.

Le partenariat encourage également une étroite collaboration sur le terrain entre les associations membres de l’UEFA, qui vient d’organiser l’Euro 2020 en 2021,  et les bureaux du HCR en Europe.

Le football est vecteur d’unification

L’accord a été signé mercredi par le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, et le directeur de l’UEFA, Michele Uva, au siège du HCR à Genève.

« Peu importe où dans le monde je voyage pour le HCR – camps de réfugiés, campements, villes et villages – je vois à quel point le football a la capacité extraordinaire d’unir les gens autour d’une passion commune. Grâce à notre partenariat avec l’UEFA, nous espérons utiliser le pouvoir du football pour connecter les personnes déplacées et les communautés qui les accueillent », a déclaré Grandi.

« Le sport offre une opportunité aux enfants et aux jeunes réfugiés d’être inclus — il a également le pouvoir de transformation pour reconstruire des vies et inspirer des valeurs positives », a-t-il ajouté.

Un impact sur la vie quotidienne des réfugiés

Le partenariat institutionnel avec le HCR souligne l’engagement de l’UEFA envers la responsabilité sociale, un pilier nouvellement ajouté à la stratégie globale de l’UEFA. Michele Uva du HCR a souligné que le partenariat « reflétera également notre responsabilité d’assurer le soutien du football européen à ces sujets importants pour la société civile ».

Le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, a déclaré que le protocole de coopération est un moyen efficace de renforcer davantage le football en tant qu’outil puissant pour favoriser l’inclusion sociale durable des réfugiés et renforcer la cohésion sociale.

«Le partenariat avec le HCR s’appuie sur le travail déjà considérable de l’UEFA dans ce domaine, notamment par le biais d’initiatives et de programmes de la Fondation UEFA pour l’enfance. Plus important encore, nos activités conjointes auront un impact réel sur la vie quotidienne des réfugiés et autres personnes déplacées de force.»

Mais il y a aussi un revers à la médaille du foot. La FIFA qui organise la coupe du monde 2022 au Qatar est dans la tourmente, pour le traitement inhumain réservé aux travailleurs migrants sur ses chantiers.

La forteresse Europe: l’UE se tourne vers l’armée pour arrêter la crise des migrants

 

Déterminée à ne pas ouvrir les frontières de l’Europe à une nouvelle vague de réfugiés, l’UE s’organise pour garder ses frontières en s’appuyant de plus en plus sur la puissance militaire.

Les craintes d’une nouvelle crise des réfugiés augmentent alors que les talibans gagnent du terrain en Afghanistan et que les migrants irakiens sont acheminés vers les frontières orientales de l’Union européenne.

L’Europe ressemble de plus en plus à une forteresse

Depuis des années, la politique migratoire de l’UE se durcit. Une fuite en avant sécuritaire et militaire.

Après un afflux en 2015 qui a provoqué une violente réaction politique, le message des dirigeants européens est qu’il ne peut y avoir de répétition. La chancelière allemande Angela Merkel, égérie de la politique d’ouverture des frontières de son pays il y a six ans, a déclaré que Berlin «ne peut pas résoudre tous ces problèmes en accueillant tout le monde».

Le mois dernier, la Lituanie a accepté de construire une nouvelle clôture frontalière surmontée de barbelés, tandis que la Lettonie a envoyé des troupes pour repousser les migrants.

Les chiens de garde sont préoccupés par les informations faisant état de migrants contraints de traverser la frontière de l’UE vers la Biélorussie et harcelés par des coups de semonce et des chiens de patrouille.

Les personnes voyageant en Europe peuvent s’attendre à rencontrer des drones, des troupes de l’armée et davantage de gardes de l’ agence frontalière de l’ UE Frontex .

Basé en Pologne, Frontex a commencé comme un centre d’organisation pour les gardes-frontières nationaux, mais est maintenant un corps de patrouille à part entière qui espère s’étendre à 10 000 recrues.

L’agence utilise des avions, des hélicoptères, des navires, des voitures de patrouille et d’autres équipements, tels que des détecteurs de rythme cardiaque, pour “extirper” les migrants illégaux dans ce que les experts considèrent comme une militarisation croissante de ses opérations.

Airbus fournit à Frontex des drones équipés de vision infrarouge pour surveiller la Méditerranée. Les gardes sont autorisés à utiliser des armes de service.

«C’est passé d’une agence de coordination à une eurogendarmerie à part entière », a déclaré un expert en migration sur les médias.»

«Chaque fois qu’il y a une crise frontalière, Frontex se présente et dit » nous pouvons vous aider si vous nous donnez plus de gens, plus d’argent et plus d’armes.»

Bien que critiqué pour son traitement des migrants en Méditerrané, Frontex est très demandé par les pays de l’UE.

La Pologne et la Lituanie veulent son aide pour les arrivées de Biélorussie. La France a suggéré que l’agence devrait s’attaquer à la migration à travers la Manche , tandis que la Grèce estime que les gardes Frontex devraient travailler en dehors des eaux de l’UE.

La Lettonie est le dernier pays à avoir envoyé ses propres troupes pour lutter contre la migration, après que l’Autriche a étendu sa présence militaire à la frontière intérieure de l’UE avec la Hongrie au début de l’été.

La Grèce souhaite que Bruxelles offre plus de soutien à la Turquie, qui accueille déjà des millions de réfugiés, pour gérer les arrivées d’Afghanistan .

Les pays de l’UE étant divisés sur la manière de gérer les migrations au sein du bloc, ils s’appuient de plus en plus sur des étrangers, tels que la Libye et la Turquie, pour empêcher les gens d’entrer.

Frontex a des accords de travail avec 18 pays, dont l’Ukraine, l’une des principales sources de personnes expulsées de l’UE.

L’Italie a renouvelé son soutien à la Libye après un afflux de migrants sur l’île méditerranéenne de Lampedusa.

«Tout le monde s’accorde à dire qu’il est bon d’enrôler des pays tiers pour arrêter la migration, donc cela se produit de plus en plus », a déclaré Mark Akkerman, chercheur à néerlandaise contre le commerce des armes.»

«Si vous veniez de Libye il y a quelques années, vous monteriez sur un bateau et à un moment donné, vous seriez arrêté par Frontex ou les opérations navales italiennes.»

«Ce que vous voyez maintenant, c’est qu’ils sont repérés par des drones utilisés par Frontex ou par des États membres de l’UE, puis ils contacteront les garde-côtes libyens pour vous arrêter.»

migrants

Et la Biélorussie ?

L’Irak est le pays le plus récemment recruté pour aider après que bon nombre de ses citoyens aient traversé la Biélorussie pour se rendre en Lituanie, le dernier point d’éclair de la frontière de l’UE.

Bruxelles soupçonne la Biélorussie de diriger volontairement des personnes vers la frontière. Après des discussions avec l’UE, l’Irak a interrompu les vols vers la Biélorussie et rapatrié 370 personnes.

La Lettonie a commencé cette semaine à repousser des personnes en Biélorussie malgré les inquiétudes des chiens de garde concernant le recours à la force contre les migrants.

«La militarisation des migrants par le Bélarus ne dispense pas la Lettonie et la Lituanie de leurs obligations en matière de droits des réfugiés ni ne justifie les refoulements », a déclaré Nils Muiz, directeur européen d’Amnesty International.

M. Akkerman a décrit un cycle répétitif dans lequel les migrants sont bloqués à une frontière avant de chercher un autre point d’entrée.

«Chaque fois qu’une frontière est militarisée, les migrants sont poussés vers d’autres routes, vers des routes plus dangereuses», a-t-il déclaré.

«Ensuite, cela devient un gros problème aux yeux de l’UE et ils mettent plus d’accent et plus de militarisation sur cette route.»

frontière europe frontex

Les gens passeront toujours mais cela ralentira le processus

Certains pays de l’UE veulent dissuader les migrants de venir en premier lieu en signalant qu’ils seront expulsés à leur arrivée.

Six pays ont provoqué un tollé en annonçant que les renvois vers l’Afghanistan doivent se poursuivre malgré l’avancée des talibans.

L’Allemagne et les Pays-Bas ont reculé et suspendu les expulsions, mais d’autres, dont l’Autriche et la Grèce, prévoient d’aller de l’avant.

Les efforts de l’UE n’empêcheraient pas une vague de migration en provenance d’Afghanistan, mais la ralentiraient et atténueraient l’effet politique.

«Si vous êtes un migrant afghan, ils ne seront pas gentils », a-t-il déclaré à propos des gardes de Frontex. « Ils ont une mentalité paramilitaire. S’ils sont chargés de garder les frontières, c’est ce qu’ils vont faire.»

La diaspora afghane en Europe prouve que les migrants qui passent peuvent être en mesure de s’installer relativement inaperçus, a-t-il déclaré.

Les gens passeront toujours, mais cela ralentira le processus, au cours duquel des réfugiés arriveront petit à petit en Europe. Bref, Cela ne veut pas dire que la migration n’aura pas lieu.

Réfugiés climatiques – les victimes oubliées du monde

Alors que la crise climatique mondiale s’aggrave, un nombre croissant de personnes sont contraintes de fuir leur foyer en raison de catastrophes naturelles, de sécheresses et d’autres événements météorologiques. Ces personnes sont parfois appelées « réfugiés climatiques ». Qui sont ces réfugiés climatiques ? Et comment la communauté internationale peut-elle aborder correctement cette question ?

Aujourd’hui, de nombreuses personnes dans les pays en développement souffrent de sécheresses et de tempêtes de vent à une échelle jamais vue auparavant, les privant de nourriture quotidienne et de besoins de base. Il est encore frais dans nos mémoires qu’en novembre dernier, de nombreuses personnes des pays d’Amérique centrale du Honduras, du Guatemala et d’El Salvador, qui ont été touchés par deux ouragans massifs, ont traversé la frontière mexicaine et se sont dirigées vers la frontière américaine. Ou encore les inondations en Belgique l’été dernier.

Le terme « réfugié climatique » a été inventé pour la première fois pour décrire l’augmentation des migrations à grande échelle et des mouvements de masse transfrontaliers de personnes qui ont été en partie causés par de telles catastrophes météorologiques.

En avril, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a publié des données montrant que le nombre de personnes déplacées par des catastrophes liées au changement climatique depuis 2010 est passé à 21,5 millions, soulignant qu’« en plus des catastrophes soudaines, le changement climatique est un cause complexe des pénuries de nourriture et d’eau, ainsi que des difficultés d’accès aux ressources naturelles.

L‘élévation du niveau de la mer est une autre menace. Au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes vivant dans des zones côtières à haut risque d’élévation du niveau de la mer est passé de 160 millions à 260 millions, dont 90 % sont originaires de pays en développement pauvres et de petits États insulaires. Par exemple, au Bangladesh, il est prévu que 17% du pays sera submergé par l’élévation du niveau de la mer d’ici 2050, et 20 millions de personnes qui y vivent perdront leur maison.

Un groupe de réflexion international bien connu, souligne qu’au moins 1,2 milliard de personnes pourraient être déplacées par ces menaces d’ici 2050. Dans ce contexte, la réponse internationale au problème a progressivement commencé à progresser.

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières , adopté par l’ONU en 2018, stipule clairement que l’un des facteurs à l’origine des mouvements de population à grande échelle est « les effets néfastes du changement climatique et de la dégradation de l’environnement », qui comprend les catastrophes naturelles, désertification, dégradation des terres, sécheresse et élévation du niveau de la mer. Pour les migrants qui sont contraints de quitter leur pays d’origine en raison de la dégradation de l’environnement, le pacte stipule clairement que les gouvernements devraient s’efforcer de protéger les réfugiés climatiques dans les pays d’arrivée en concevant des options de réinstallation et de visa planifiées si l’adaptation et le retour ne sont pas possibles dans leur pays. pays d’origine.

Plus tôt, en mars 2018, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté un document final qui abordait la question des mouvements transfrontaliers de personnes provoqués par les crises climatiques du point de vue de la protection des droits de l’homme.

Le document a souligné qu’il y a beaucoup de gens qui ne correspondent pas à la définition de « réfugiés » parmi ceux qui sont contraints de migrer sur de longues distances et de traverser les frontières en raison des impacts climatiques, et que le système juridique pour protéger leurs droits humains est inadéquat, car le « principe de non-refoulement », qui stipule que les personnes ayant franchi les frontières ne doivent pas être expulsées ou rapatriées dans leur pays d’origine contre leur gré, n’est pas appliqué. Il a ensuite exhorté les gouvernements à « intégrer le concept de protection des droits humains dans la planification et la mise en œuvre des mesures de lutte contre le changement climatique », y compris la prévention des déplacements à grande échelle en permettant aux personnes de vivre dans des conditions qui protègent leurs droits humains et en promouvant une planification consciente des droits humains. la délocalisation comme moyen d’adaptation au changement climatique.

La décision prise par la Commission des droits de l’homme de l’ONU en janvier 2018 a également suscité beaucoup d’attention de la part des personnes concernées.

Ioane Teitiota de Kiribati, une nation insulaire du Pacifique Sud qui risque de perdre ses terres en raison de l’élévation du niveau de la mer, a demandé le statut de réfugié en tant que «réfugié climatique» auprès du gouvernement néo-zélandais, mais sa demande a été rejetée et il a été rapatrié à Kiribati en 2015. En 2016, il a déposé une plainte auprès du Pacte des Nations Unies sur les libertés civiles, affirmant que son droit à la vie avait été violé par le rapatriement.

Bien que le Comité ait confirmé la décision du gouvernement néo-zélandais, déclarant que M. Teitiota ne faisait pas face à une menace imminente pour sa vie, il a reconnu que « les effets du changement climatique », tels que l’élévation du niveau de la mer, « constituent une grave menace pour le droit à la vie des personnes vivant dans des pays comme Kiribati. Il a conclu que les tribunaux nationaux et autres doivent en tenir compte lorsqu’ils contestent le rapatriement de migrants dans leur pays d’origine. La décision a statué que les personnes confrontées aux impacts du changement climatique qui violent leur droit à la vie ne peuvent pas être rapatriées dans leur pays d’origine. La décision a été saluée comme « une décision qui ouvre la porte aux demandes d’asile liées au changement climatique ».

Action gouvernementale

Les gouvernements sont également de plus en plus sensibilisés au problème. En 2015, juste avant l’adoption de l’Accord de Paris, le président de l’Union européenne de l’époque, Jean-Claude Juncker, déclarait dans son discours politique : « Le changement climatique est même l’une des causes profondes d’un nouveau phénomène migratoire. Les réfugiés climatiques deviendront un nouveau défi – si nous n’agissons pas rapidement », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de renforcer les efforts. Des discussions ont également commencé au Parlement européen.

En février, peu de temps après son entrée en fonction, le président américain Joe Biden a publié un décret demandant à Jake Sullivan, assistant du président pour la sécurité nationale, de discuter avec les départements et agences fédéraux concernés de la formulation d’une position sur la façon d’identifier les réfugiés climatiques qui ont été déplacés par le changement climatique et quel type de protection et de soutien le gouvernement américain peut leur fournir. Le rapport devrait être soumis au président en août.

Cependant, il est difficile de dire que la communauté internationale et les gouvernements en font assez pour s’occuper des réfugiés climatiques, étant donné la gravité du problème.

L’une des raisons à cela est l’absence d’une définition claire des réfugiés climatiques et l’absence d’organisations et d’institutions internationales pour traiter et clarifier la question. Les réfugiés climatiques ne sont pas couverts par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui protège les personnes qui craignent avec raison d’être persécutées pour des motifs raciaux, religieux ou autres, et elles ne sont pas non plus éligibles à la protection en vertu de la Convention. Les données officielles sur les réfugiés climatiques sont pratiquement inexistantes – c’est pourquoi ils sont appelés les « victimes oubliées du changement climatique ».

Alors que le problème des réfugiés climatiques s’aggrave, il est urgent de clarifier la définition des réfugiés climatiques, y compris des données complètes sur les personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI), et de créer un mécanisme international pour les protéger.Il peut être souhaitable de discuter plus avant de la manière d’aborder ce problème dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.