Le droit à la santé des migrants : ce qu’il faut savoir !

On décompte en 2022 plus de 1 milliard de déplacés dans le monde. Ce chiffre correspond presque au huitième de la population mondiale. Parmi ceux-ci, 281 millions sont des migrants internationaux, 26,6 millions des réfugiés et 4,4 millions des demandeurs d’asile.

Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’on s’attend à ce que leur nombre augmente du fait de la pauvreté et de l’insécurité. La législation internationale engage les États à protéger les droits des migrants durant leurs séjours à l’étranger. Ces droits concernent notamment la santé.

Focus sur le droit de la santé des migrants à l’échelle internationale !

Le cadre règlementaire

Le droit à la santé est un aspect fondamental des droits de l’homme. Dans son article 12, le PIDESC donne une définition assez large du droit à la santé. Il l’entend comme : « le droit qu’à toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre ».

La spécificité de ce droit est qu’il vous confère aussi des libertés. À l’adresse https://www.medecinsdumonde.org/action/migration-exil-droits-sante/, vous pourrez en apprendre davantage et profitez d’une réelle assistance.

Selon la charte internationale, toutes les personnes se trouvant sur un territoire ont droit aux soins de santé de qualité sans distinction de statut. Cette considération fait du droit à la santé un droit universel inaliénable.

De fait, malgré leur statut particulier, les migrants et les réfugiés doivent bénéficier des mêmes soins de santé que les résidents. La législation internationale n’est hélas pas toujours appliquée. Certains migrants et leurs enfants sont ainsi en marge de la prise en charge sanitaire du fait de leur statut.

Les obstacles des migrants à l’accès aux soins de santé

Bien que les migrants aient droit aux soins de santé notamment, en pratique, ils font face à de nombreuses difficultés sanitaires de divers ordres.

D’abord, il existe une certaine asymétrie entre le droit international et la législation nationale d’un pays. Dans certains pays en effet, des migrants sont privés de soins de qualité par la loi. Cette restriction peut d’ailleurs s’étendre à leurs enfants.

Plus concrètement, certains États excluent les migrants en situation irrégulière de nombreux programmes nationaux. Cela concerne par exemple la promotion de la santé, la prévention et le traitement des maladies et les soins y afférents.

La divergence entre législations nationale et internationale constitue de fait un obstacle à la santé des migrants. Il faut également tenir compte des différences culturelles comme la langue.

Certains médecins sont dans l’incapacité de communiquer normalement avec les patients immigrés ou réfugiés. Cela peut en effet amener à commettre des professionnelles.

Parfois, les professionnels de santé sont obligés de revoir leur démarche et de prescrire des examens supplémentaires. Cette précaution qui part pourtant d’une bonne intention allonge la prise en charge et son cout pour des migrants souvent sans sécurité financière.

Par ailleurs, c’est une réalité que la xénophobie ainsi que l’exclusion sociale, politique et économique poussent souvent les migrants à vivre dans la précarité totale. La pauvreté, l’absence de logement et l’exploitation sont pourtant souvent à l’origine de nombreuses maladies.

Il faut également noter que dans un contexte de crise humanitaire, le pays d’accueil peut faire face à un manque de ressources. Il peut s’agir de pénurie en médicaments ou de faible nombre d’établissements de santé.

Le droit à la santé des migrants : un facteur déterminant du développement durable

L’agenda 2030 de développement durable fixé par l’ONU a mis en place un ensemble de mesures permettant d’atteindre des objectifs spécifiques. Ils ont permis de définir des priorités transversales :

  • La réduction des inégalités globales ;
  • Mieux gérer les changements climatiques ;
  • Lutter contre la xénophobie ;
  • Mettre en place à l’intérieur des pays des dispositifs de gestion des déplacés internes, etc.

Ces points renvoient tous d’une manière ou d’une autre au respect du droit de santé. En effet, la réduction de la discrimination des migrants en matière d’accès aux services sanitaires constituerait une avancée notable dans la lutte contre les inégalités.

Par ailleurs, automatiser la prise en charge sanitaire des personnes sans distinction de statut devrait considérablement atténuer la sévérité des migrations dues aux changements climatiques.

Une meilleure résilience aux effets du changement climatique permettrait aussi d’éviter certaines migrations. Le risque sanitaire dû au déplacement serait ainsi considérablement réduit.

En ce qui concerne la lutte contre la xénophobie, elle devrait permettre de mieux comprendre et traiter les étrangers. Une plus grande générosité nationale devrait permettre aux migrants de disposer d’une stabilité financière et de meilleurs soins de santé.

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